ARP : La situation du secteur sportif et de la jeunesse en débat

Evoquant l'intérêt porté par l'Etat aux sports individuels notamment dans les régions intérieures, certains députés ont déploré le manque de soutien financier à ces disciplines en dépit de leurs performances, contrairement aux sports collectifs, appelant à lutter contre ces inégalités par la discrimination positive (financement, développement, ...).

D'autres députés ont soulevé la question du manque d'investissements des projets sportifs dans les régions, s'interrogeant sur les raisons du non achèvement de certains projets en suspens, que ce soit par manque de financement, ou pour des raisons techniques ou administratives, citant en exemple le projet de la cité sportive de Sfax qui n'a pas dépassé le stade des études, ou encore celui du complexe sportif de Béja ou le centre des stages de Matmata.
Le soutien inégal de l'autorité de tutelle aux associations sportives a été également parmi les sujets évoqués par les représentants du peuple qui ont déploré le manque d'aide aux petites associations au profit des grands clubs.

L'accent a été, par ailleurs, mis sur l'importance accordée au sport scolaire et universitaire, certains députés s'interrogeant sur le programme du ministère concernant ce secteur, et appelant à la révision du temps scolaire afin de permettre aux jeunes de concilier sport et études. Ils ont insisté sur une collaboration plus forte entre les différents ministères concernés pour redynamiser les accords signés entre eux.

Les députés n'ont pas manqué de mettre en valeur l'expérience pilote de la maison des jeunes de la cité Ettadhamen, appelant à généraliser cette expérience dans les différentes délégations du pays afin d'en faire profiter le maximum de jeunes. Ils ont toutefois appelé à la sauvegarde et à la réhabilitation des autres espaces déjà existants, à redynamiser le rôle des maisons des jeunes et à développer leurs contenus.

Ils ont également mis l'accent sur la nécessité de trouver les moyens de prémunir les jeunes contre les phénomènes dangereux comme la violence, le suicide ou l'addiction dans les milieux scolaires, à travers l'adoption d'une approche culturelle et sportive et la mise en place des mécanismes nécessaires pour lutter contre ces fléaux.

D'autre part, certains élus du peuples ont demandé d'accentuer la présence des jeunes dans les postes de décisions, estimant que la stratégie du ministère concernant ce secteur s'est réduite à des plans à court terme qui ne répondent pas aux préoccupations de cette frange de la société, tout en appelant à relancer le dialogue avec les jeunes.