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  • 30/12/2016 à 12:06

Bonjour la Bonne Année

Bonjour la Bonne Année

Par Mansour M’henni 

Nous voici de nouveau, au seuil de cette transition fatale qui nous conduit d’une année à l’autre, avec le sentiment d’espoirs nouveaux venant enterrer les aléas et les déboires d’un temps sombrant dans le passé. 

Nous voici ainsi au seuil d’une année qui finit et d’une autre qui commence, avec toujours le même cérémonial qui recommence, pour la reviviscence d’un mythe des temps anciens ou pour le rafraichissement d’une sagesse des premières intelligences.

Ce jour de fête, qui est un jour entre deux jours, on s’y prépare des jours durant et l’on s’y épanouit l’espace de quelques instants, car déjà le Premier janvier, on en nettoie la trace et l’on est sous le stress du travail qui reprend. Ainsi va la vie et ainsi l’homme s’en accommode ! Avec la fête du jour de l’an, qui culmine à minuit, un minuit différent selon les aires, c’est l’esprit de communauté, dans l’humaine condition, qui envahit tous les peuples et scelle leur destin d’un sceau annuel qui résonne comme une autorisation de franchissement de frontières.

La proximité du Jour de Noël et du Jour de l’An donne le sentiment que ces deux fêtes sont liées, pourtant rien n’en est et nous devons cette tradition du 1er janvier à Jules César, 46 ans avant ce qu’on appelle « l’ère chrétienne ». En référence à Janus, le dieu à deux visages, on nomma « janvier » ce premier mois de l’année, fort justement appelée « Année civile ». C’est pourquoi, avec le temps, fêter aujourd’hui le Jour de l’An n’est d’aucune religion spécifique et marque tout simplement un repérage civil qui peut valoir un fait de civisme, foncièrement humain, étranger à toute exclusive.

Il nous revient donc, ici et maintenant, chez nous, dans ce pays qui cherche à se (re-)faire une démocratie, de repenser le Jour de l’An dans sa valeur symbolique et dans son essence civile. De ce fait, il importe de nous libérer de toute comparaison avec le système de la datation hégire, avec l’idée de la primauté de celui-ci par rapport à l’autre, ou inversement. La datation civile nous engage dans l’universel humain et dans la commodité des échanges avec les autres, tous les autres. Ce qui ne nous empêche pas évidemment de garder à ce système qui nous est spécifique une place et une valeur symbolique qui ne peuvent aller au-delà de leurs limites civilisationnelles particulières.

Hors donc toutes ces considérations, la fête du Jour de l’An gagnerait à être pensée en termes d’édification nationale dans le concert international. Aussi, un bilan doit-il se faire, à tous les niveaux pour conforter l’engagement d’une nouvelle année avec les meilleures chances d’en profiter.

Il y a d’abord le plan économique qui constitue pour nous le nerf moteur de toute relance de la machine de développement. Sur ce plan, une opportunité nous a été offerte par le Congrès de l’Investissement, fin novembre. Il importe de saisir cette chance et de développer tout le potentiel qui en est né, surtout en matières de rendement au travail et d’investissements intérieurs, au lieu de chercher à diffuser le scepticisme et le défaitisme à ce propos.

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