L’Association pour la Sauvegarde de la Médina de Lamta, appuyée par la municipalité de la ville, continue cette année son Festival des Produits du Terroir dont cette quinzième session se tiendra du 13 au 18 mai 2014, avec un programme culturel riche et équilibré, valant le déplacement.

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  • 10/05/2014 à 10:17

Chronique : Le Festival des Produits du Terroir à Lamta entre rupture et continuité

Chronique : Le Festival des Produits du Terroir à Lamta entre rupture et continuité

L’Association pour la Sauvegarde de la Médina de Lamta, appuyée par la municipalité de la ville, continue cette année son Festival des Produits du Terroir dont cette quinzième session se tiendra du 13 au 18 mai 2014, avec un programme culturel riche et équilibré, valant le déplacement.

Rappelons-le, ce festival en l’an 2000 dans une autre version : le festival de la Bsissa, un produit de grande réputation et de régulière consommation dans la région, avec, il faut l’avouer, une note spéciale pour sa préparation à la recette lamtienne. Au début, l’idée a été reçue avec beaucoup de dénigrement et une ironie non contenue ; mais le festival a perduré et sa renommée a pris une dimension internationale.

Le produit lui-même, d’ailleurs, en a tiré un sacré avantage sur le plan commercial, ce qui n’est pas de trop dans l’exigence de l’élargissement du champ des investissements dans tout modèle de développement commandé par le principe de l’efficience.

Pour l’information, le programme de cette année est ainsi meublé :

Mardi 13 avril : un carnaval de l’Histoire de Lamta (15h) et un concert de musique folklorique algérienne;

Mercredi 14 : un concert de musiques mystiques (21h) et un défilé d’habits traditionnels ;

Jeudi 15 : « Un voyage folklorique tunisien » ;

Vendredi 16 : Journée de Gafsa

Samedi 17 : Découverte de l’Andalousie et visite des huileries ;

Dimanche 18 : Journée du tourisme culturel, marquée par le concours de la meilleure Bsissa en Tunisie et par l’incarnation d’une guerre punique, réalisée en collaboration avec l’Association touristique de Tuoro (Italie), une ville jumelée à Lamta où une place centrale lui est dédiée.

Cela est dit dans la logique de « tout le monde, il est beau ; tout le monde, il est gentil ». Il n’y en a cependant pas moins des paroles qui fâchent, plutôt que celles qui caressent dans le sens du poil.

Nous savons qu’avant 2011, ce festival a évolué parallèlement sur deux fronts, celui de l’action culturelle et celui du débat académique, avec notamment une collaboration louable, mais institutionnellement fragile, entre l’association et l’Université de La Manouba. De ce fait, un colloque scientifique, ou presque, se tenait en marge du Festival.

Cette année, il est facile de noter l’éjection du colloque, pour des raisons qui ont certainement leur justification propre. Mais il est facile aussi de constater que les promoteurs ou les organisateurs de l’ancien colloque ont tenu à la faire, dans le même esprit, c’est-à-dire dans le croisement de la thématique gastronomique du festival. Plus encore, ils ont tenu à le faire dans la proximité géographique aussi, à Monastir (13km). Concurrence (dé-)loyale ou complémentarité ? Là est la question.

Interrogé amicalement sur cette évolution des choses, la président de la Délégation spéciale de Lamta, Issam Guerfel, un jeune homme très serein et assez rationnel, s’est contenté de vanter les mérites et le dévouement de tous les enfants de Lamta qui essaient, chacun à sa manière, de servir leur ville natale.

Et la vie continue, le festival aussi, ose-t-on espérer, quand on voit ce qui s’est passé dans certaines villes des environs.

Par Mansour M’henni

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