• Actualité
  • Chronique
  • 20/03/2019 à 20:20

Chronique : Pour fêter l’indépendance, la culture et l’avenir

Chronique : Pour fêter l’indépendance, la culture et l’avenir
Par Mansour M’henni
La célébration de la fête de l’Indépendance est marquée cette année parle coup d’envoi de l’événement « Tunis Capitale de la CultureIslamique » dont le programme a été présenté dans une conférence depresse tenue le mardi 19 mars 2019 à la Cité de la culture par le Ministredes Affaires Culturelles, Monsieur Mohamed Zinelabidine, en présencede Monsieur Abdulaziz Altwaijri, Directeur général de l’Organisationislamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO). 
Ce quia retenu l’attention dans cette conférence, c’est l’optimisme sincère etenthousiaste qui est porté par les propos des deux responsables enparlant de la Tunisie face à son avenir.
Le témoignage de Monsieur Abdulaziz Altwaijri, un grand ami de laTunisie et de longue date, a porté sur l’islamité historique de la Tunisie,sur laquelle nul ne peut surenchérir, et sur le génie de ce pays à en faireun vivier permanent de valeurs universelles et de gestion rationnelle à lafaveur d’une vision civilisationnelle universaliste mais jamais en ruptureavec son identité. 

Autant ce témoignage honore la Tunisie alors qu’ellesemble douter d’elle-même à un moment crucial de son histoire, autant ilresponsabilise ses citoyens, ses dirigeants et ses acteurs politiques pourqu’ils prennent en main leur destin commun avec un engagementrationalisé et une intelligente logique des priorités.
C’est d’ailleurs cet esprit qui a présidé à l’intervention du Ministre des Affaires Culturelles qui, en faisant état des dernières réalisationstunisiennes dans le secteur culturel, rompt avec la pensée du désastre etjette les ponts culturels de la réhabilitation et de la reconstruction.

En effet, voilà bien que depuis deux années et demie, la scène culturelle estincessamment animée par des actions, des manifestations et desréalisations à deux directions, l’une tournée vers l’intérieur du pays,surtout ses régions les plus éloignées de la Capitale et anciennementvoilées à l’attention de la gouvernance, l’autre tournée vers lerayonnement international passant par des initiatives et des propositionsfondatrices, à l’échelle arabe et méditerranéenne, particulièrement enmatière de promotion des libertés et des droits culturels et de protectiondu patrimoine divers, non seulement avec la conviction de regarder lepassé pour éclairer l’avenir, mais aussi avec la contribution efficace à lapolitique de développement économique et social.

Dans cette euphorie optimiste, apparemment sans propagande gratuiteet sans calcul de petite échelle, je me suis arrêté personnellement surl’annonce, par le Ministre, que « la manifestation Tunis capitale de laculture islamique est placée sous le haut patronage du Président de laRépublique Mohamed Béji Caied Essebsi et que son ouverture officielle
le jeudi 21 mars 2019 au Théâtre de l’Opéra à la Cité de la culture sedéroulera en présence du Président du gouvernement YoussefChahed ». 
En effet, je ne sais pas trop pourquoi, à l’instant, j’y ai vu lesigne prémonitoire d’une décantation des rapports entre les deux têtesde l’exécutif national, pour le bien de la Tunisie et pour son avenir, aprèsun conflit monté de toutes pièces entre ces deux présidents, ces dernierstemps, et l’empressement de plusieurs parties à y trouver prétexte defragilisation de l’Etat dans son ensemble. L’opposition est heureuse et lacritique est bénéfique, je le répète encore.
L’émulation politique est nonseulement légitime, mais essentielle pour la démocratie. 
Pourvu que celane se fasse pas au détriment de l’essentiel !En tout cas, le discours du Président de la République, le 20 mars, encommémoration de l’Indépendance, m’a confirmé dans l’idée tirée del’annonce du Ministre des Affaires Culturelles. 
Serait-ce pour un meilleuravenir de la Tunisie ? La réponse est en chacun d’entre nous.
Partager sur
Retour
Les Dernières Vidéos
Les Dernières Actualités