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  • 06/05/2021 à 10:28

Covid-19: la perte d'odorat persistante serait associée à la présence durable du virus, selon une étude

Covid-19: la perte d'odorat persistante serait associée à la présence durable du virus, selon une étude
La perte de l'odorat, symptôme fréquent du Covid-19, peut durer plusieurs mois chez certains patients et cette persistance est "attribuable" à la présence durable du virus et de l'inflammation dans la muqueuse olfactive, selon des chercheurs de l'Institut Pasteur.
Leurs travaux sur onze patients et sur des hamsters syriens dorés, parus dans la revue Science Translational Medicine, explique les mécanismes de la perte de l'odorat lié au Covid-19 à court et à long terme.
L'étude montre que les tests classiques RT-PCR pratiqués à partir d'un prélèvement nasopharyngé à l'aide d'un long écouvillon peuvent se révéler négatifs alors même que le virus persiste au fond des cavités nasales, dans la muqueuse olfactive.
Cette découverte montre qu'un diagnostic du coronavirus par brossage nasal peut être envisagé pour compléter le prélèvement nasopharyngé chez les patients ayant une perte d'odorat, selon l'Institut Pasteur.
Guilherme Dias de Melo (Pasteur) et ses collègues ont analysé le neuroépithélium olfactif - une muqueuse spécialisée et sensible aux odeurs à l'intérieur de la cavité nasale - chez sept patients atteints de Covid-19, ne nécessitant pas d'hospitalisation et qui ont signalé une perte d'odorat.
Ils ont découvert que le coronavirus infectait et se répliquait dans les neurones olfactifs, les cellules immunitaires et d'autres types de cellules de la muqueuse olfactive, entraînant une inflammation et la mort de cellules.
Les chercheurs ont également repéré le matériel génétique du virus, l'ARN du SRAS-CoV-2, persistant chez quatre autres patients souffrant d'une perte d'odorat à long terme et qui n'avait pas été détecté par le test PCR classique à partir de prélèvements nasopharyngés.
De plus, des hamsters infectés par le virus ont montré une présence virale dans la muqueuse olfactive et dans le cerveau, ainsi qu'une perte de goût et d'odeur.
L'infection des neurones olfactifs de la muqueuse olfactive nasale "pourrait constituer une porte d'entrée dans le cerveau et expliquer pourquoi certains patients développent diverses manifestations cliniques, d'ordre psychologique (troubles de l'anxiété, dépression) ou neurologiques (déclin cognitif, susceptibilité à développer une maladie neurodégénérative), qui doivent faire l'objet de nouvelles études", relève l'Institut Pasteur dans un communiqué.
Agences
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