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  • 21/01/2021 à 09:59

Covid-19 : Le variant sud-africain serait résistant au vaccin

Covid-19 : Le variant sud-africain serait résistant au vaccin
Une étude de chercheurs sud-africains, pas encore évaluée par d’autres scientifiques, conclut que le variant sud-africain « est largement résistant aux anticorps neutralisants provoqués en réponse à une infection par des souches en circulation précédemment ».
Ainsi, le risque de réinfection par ce variant est « important », souligne l’étude. Et ces données ont des "implications sur l’efficacité des vaccins", en particulier parce que les vaccins actuels sont "principalement basés sur une réponse immunitaire à la protéine Spike".
"C’est un problème qui inquiétait beaucoup d’entre nous: que des nouveaux variants du Sars-Cov-2 échappent à la réponse immunitaire en plus de leur plus grande transmissibilité", a commenté sur Twitter Kristian Andersen, immunologiste à l’institut de recherche Scripps.
"Impossible d’édulcorer les choses: ce n’est pas une bonne nouvelle", a-t-il ajouté.

Pour tenter de contrer ces menaces, les auteurs de l’étude sur le variant sud-africain appellent à identifier pour ces vaccins de nouvelles "cibles" qui seraient moins sujettes aux mutations que la protéine Spike, et à développer de façon "urgente" des plateformes pour adapter les vaccins si besoin.
Les vaccins à ARN messager de BioNTech/Pfizer et de Moderna, qui ont reçu des autorisations de mise sur le marché dans plusieurs pays du monde, permettent a priori une adaptation relativement rapide.
Le laboratoire allemand BioNTech a d’ailleurs assuré avoir la technologie pour produire si besoin un vaccin contre de nouveaux variants en six semaines.
Si les résultats de l’étude sud-africaine sont confirmés, "nous devons déterminer un calendrier de production et les étapes réglementaires pour adapter la souche utilisée dans le vaccin", a commenté, mercredi sur Twitter, Trevor Bedford, du centre de recherche Fred Hutch.
Même si le variant 501Y.V2 est "encore largement circonscrit à l’Afrique du Sud", il "pourrait se répandre plus largement dans les mois qui viennent", a-t-il ajouté, pariant sur la nécessité d’adapter la « souche » du vaccin à l’automne 2021.
"Ça fait partie de la nature humaine d’aimer se faire peur, mais nous ne devons pas paniquer", a tempéré de son côté James Naismith, de l’université d’Oxford, cité par l’organisme Science Media Centre.
Agences
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