De la rigueur budgétaire … vous avez dit ?

Tous les débats  ces derniers jours portent sur la nouvelle loi des finances de 2014.  Ce qui me vient à l’esprit en parcourant ce projet de loi, c’est la recherche désespérée de l’Etat pour combler un déficit croissant. Le recours à l’imposition directe et indirecte, l’alourdissement des charges à payer par le simple contribuable allant d’une taxe supplémentaire sur les voitures à une augmentation de la facturation de la SONEDE et la STEG (qu’on ne me dise pas que la hausse ne concerne que les grands consommateurs car in fine elle sera répercutée sur monsieur tout le monde).

Deux points centraux me viennent à l’esprit :

Le premier est relatif à la politique de communication adoptée par le gouvernement et le ministère en particulier. Envoyer le ministre au four et au moulin peut s’avérer une stratégie payante s’il explique avec souplesse les mesures à adopter, surtout celles touchant le revenu du simple citoyen. Cependant, ce que j’ai remarqué à travers plusieurs débats télévisés et radiophoniques, c’est que le ministre en question rentre dans des détails que j’ai du mal moi-même à suivre (pourtant ma formation académique me le permet) sans reconnaître pour autant que le citoyen payera plus les deux années à suivre. La communication à mon humble avis doit porter sur le plus à gagner et sur l’équité et non sur l’égalité entre les contribuables.

Le deuxième touche au fond de cette « réforme » de l’impôt. Je ne vais m’attarder sur les détails mais des questions sont à se poser :

Est-ce qu’il est primordial de mettre un impôt sur les sociétés totalement exportatrices ?

Le contrôle des versements en espèces qui va être mis au point est-il vraiment efficace ??

Le titulaire du public est toujours aussi lourdement imposé alors que les fonctions libérales sont libres de tout contrôle, n’y a-t-il vraiment aucun moyen pour y remédier ?

Une privatisation de quelques entreprises publiques a été faite, où est passé cet argent dont on a vraiment besoin ?

Au lieu de regarder du côté du contribuable ne serait-il pas plus rentable et judicieux de nettoyer devant chez soi en apurant les dépenses extra flux des ministères etc. A titre d’exemple le gaspillage énorme de l’énergie par les municipalités qui laissent l’éclairage public fonctionnel en plein jour et comble de l’ironie ce même éclairage est éteint la nuit quand nous en avons besoin. Certains directeurs généraux de grandes entreprises publiques bénéficient d’avantages en nature énormes tel que trois voitures de fonctions, un budget énorme alloué au conseil constitutionnel, des sorties de devises accordées à tout bout de champs, et j’en passe.

En conclusion, et pour ne pas mettre le moral au plus bas quand on a envie de nettoyer on commence par devant chez soi et à bon entendeurSalut.