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- 29/12/2025 à 10:21
Du sport et de l’Université pour un projet de société

Par Mansour M’henni
La coupe d'Afrique des nations (CAN 2025) nous prouve, s'il en est besoin, que les peuples du Maghreb sont solidement attachés à leur maghrébinité, au-delà de toutes les tensions que laissent apparaître de temps en temps les conjonctures et les aléas des rapports internationaux.
Ce n’est pas une simple coïncidence ni un apparat de circonstance que de voir le public sportif du Maghreb, uni pour soutenir l’équipe de leur groupe sous-régional quand celle-ci joue contre une équipe d’un autre groupe. Cela se fait même quand certaines susceptibilités politiques semblent altérer les rapports de fraternité maghrébine, donnant la preuve que le sport, au-delà de certaines passions caractérisant les derbies internes, reste toujours une école de socialité et de solidarité entre les peuples liés par une fraternité de la proximité, géographique ou autre. Au cours du match de la Tunisie face au Nigeria dans le cadre de la CAN 2025, les supporters maghrébins n'ont pas lâché leur encouragement à l’équipe tunisienne malgré la grande déception d'un score frustrant de 0 à 3 après plus d’une heure de jeu. Ils ont continué à encourager LEUR équipe jusqu'au bout, jusqu'au score final de 2 à 3, qui aurait pu être au moins un nul de 3 à 3.
Mais la concentration de nos joueurs a tardé à venir et l'intelligence dirigeante a tardé à réagir. Là est peut-être le mal du football tunisien, voire de tous les sports du pays, ou presque, tellement la gestion du secteur laisse à désirer. Faire du sport une vraie école de civisme et de citoyenneté, c’est la question !
En fait, le problème de l’éducation au civisme et à la citoyenneté n’est pas spécifique au secteur des sports, même si dans ce dernier on a tendance à glisser plus facilement de la valeur de l’émulation comme un stimulus à l’action, pour chuter dans les sentiments d’envie et de jalousie, d’égoïsme et d’hypocrisie.
Ces défauts sont généralement attribués, sans doute abusivement, aux acteurs économiques et jugés inhérents à leurs pratiques sectorielles. Malheureusement, leurs méfaits gravement spectaculaires se manifestent de plus en plus dans le secteur culturel et le dernier congrès électif de l’Union des Ecrivains Tunisiens, le 21 décembre 2025, en a donné un exemple éloquent.
Pire encore, doucement et subrepticement, les mêmes défauts sont constatés de plus en plus dans le secteur universitaire. Sans doute d’une gravité inégale, mais à même de s’amplifier si on ne se mobilise pas pour en réduire l’effet. Ainsi, l’Enseignement supérieur et la recherche, nous l’avions écrit précédemment, doivent demeurer porteurs d’une éthique rationnellement reconnue comme un dynamo des bonnes relations humaines et du développement sociétal.
Pensons à y développer les actions de sensibilisation et d’éducation sincère à ces valeurs, intelligemment intégrées dans les activités culturelles et dans certains élans de solidarité qui prennent l’aspect de festivals en l’honneur des nobles valeurs humaines. Mille et une initiatives sont envisageables, il faut y penser et y travailler.
Il faut reconnaître que nos universités œuvrent à cela au niveau de la première responsabilité hiérarchique : j’ai eu personnellement à m’en rendre compte de par la proximité que j’ai avec deux universités au moins, celle de Tunis El Manar et celle de Sousse, en attendant peut- être une plus ample coopération.
Notre dernière émission sur jawharaFM-TV, « La Méditerranée : Profondeurs et horizons », s’est assez attardée sur cette question, mais insuffisamment encore, avec Pr. Moez Chafra, président de l’UTM, et Pr. Youssef Ben Othman, DG du CERES.
J’ai été content également que pour leur dernière séance de 2025, comme pour notre émission, mes collègues de l’émission « Manaret Tounissiya » dont j’ai eu le plaisir et l’honneur de diriger la production de septembre 2023 à juillet 2025, ont choisi la même perspective (sans coordination préalable entre nous mais par une fédération implicite dans le même esprit) et ont souligné ce que Lotfi Belkacem, président de l’Université de Sousse initie et encourage dans son université.
Reste à savoir jusqu’à quel point les nombreux acteurs universitaires, notamment les étudiants, les chercheurs et les enseignants, sont sincèrement patrie prenante et efficacement active dans la dynamisation de cette éthique.
De tous ces responsables et de leurs collègues non cités, nous attendons de les voir associés, à la tête de nos universités, pour servir un modèle sociétal qui fera notre fierté inaliénable, en référence à ce que soulignait M. M. Chafra dans notre émission du 26-12-2025 sur jawharaFM-TV : L’université, en arabe, se dit « جامعة », autrement dit un cadre d’association, de fédération et de rassemblement pour servir des objectifs partagés.
Retour Ce n’est pas une simple coïncidence ni un apparat de circonstance que de voir le public sportif du Maghreb, uni pour soutenir l’équipe de leur groupe sous-régional quand celle-ci joue contre une équipe d’un autre groupe. Cela se fait même quand certaines susceptibilités politiques semblent altérer les rapports de fraternité maghrébine, donnant la preuve que le sport, au-delà de certaines passions caractérisant les derbies internes, reste toujours une école de socialité et de solidarité entre les peuples liés par une fraternité de la proximité, géographique ou autre. Au cours du match de la Tunisie face au Nigeria dans le cadre de la CAN 2025, les supporters maghrébins n'ont pas lâché leur encouragement à l’équipe tunisienne malgré la grande déception d'un score frustrant de 0 à 3 après plus d’une heure de jeu. Ils ont continué à encourager LEUR équipe jusqu'au bout, jusqu'au score final de 2 à 3, qui aurait pu être au moins un nul de 3 à 3.
Mais la concentration de nos joueurs a tardé à venir et l'intelligence dirigeante a tardé à réagir. Là est peut-être le mal du football tunisien, voire de tous les sports du pays, ou presque, tellement la gestion du secteur laisse à désirer. Faire du sport une vraie école de civisme et de citoyenneté, c’est la question !
En fait, le problème de l’éducation au civisme et à la citoyenneté n’est pas spécifique au secteur des sports, même si dans ce dernier on a tendance à glisser plus facilement de la valeur de l’émulation comme un stimulus à l’action, pour chuter dans les sentiments d’envie et de jalousie, d’égoïsme et d’hypocrisie.
Ces défauts sont généralement attribués, sans doute abusivement, aux acteurs économiques et jugés inhérents à leurs pratiques sectorielles. Malheureusement, leurs méfaits gravement spectaculaires se manifestent de plus en plus dans le secteur culturel et le dernier congrès électif de l’Union des Ecrivains Tunisiens, le 21 décembre 2025, en a donné un exemple éloquent.
Pire encore, doucement et subrepticement, les mêmes défauts sont constatés de plus en plus dans le secteur universitaire. Sans doute d’une gravité inégale, mais à même de s’amplifier si on ne se mobilise pas pour en réduire l’effet. Ainsi, l’Enseignement supérieur et la recherche, nous l’avions écrit précédemment, doivent demeurer porteurs d’une éthique rationnellement reconnue comme un dynamo des bonnes relations humaines et du développement sociétal.
Pensons à y développer les actions de sensibilisation et d’éducation sincère à ces valeurs, intelligemment intégrées dans les activités culturelles et dans certains élans de solidarité qui prennent l’aspect de festivals en l’honneur des nobles valeurs humaines. Mille et une initiatives sont envisageables, il faut y penser et y travailler.
Il faut reconnaître que nos universités œuvrent à cela au niveau de la première responsabilité hiérarchique : j’ai eu personnellement à m’en rendre compte de par la proximité que j’ai avec deux universités au moins, celle de Tunis El Manar et celle de Sousse, en attendant peut- être une plus ample coopération.
Notre dernière émission sur jawharaFM-TV, « La Méditerranée : Profondeurs et horizons », s’est assez attardée sur cette question, mais insuffisamment encore, avec Pr. Moez Chafra, président de l’UTM, et Pr. Youssef Ben Othman, DG du CERES.
J’ai été content également que pour leur dernière séance de 2025, comme pour notre émission, mes collègues de l’émission « Manaret Tounissiya » dont j’ai eu le plaisir et l’honneur de diriger la production de septembre 2023 à juillet 2025, ont choisi la même perspective (sans coordination préalable entre nous mais par une fédération implicite dans le même esprit) et ont souligné ce que Lotfi Belkacem, président de l’Université de Sousse initie et encourage dans son université.
Reste à savoir jusqu’à quel point les nombreux acteurs universitaires, notamment les étudiants, les chercheurs et les enseignants, sont sincèrement patrie prenante et efficacement active dans la dynamisation de cette éthique.
De tous ces responsables et de leurs collègues non cités, nous attendons de les voir associés, à la tête de nos universités, pour servir un modèle sociétal qui fera notre fierté inaliénable, en référence à ce que soulignait M. M. Chafra dans notre émission du 26-12-2025 sur jawharaFM-TV : L’université, en arabe, se dit « جامعة », autrement dit un cadre d’association, de fédération et de rassemblement pour servir des objectifs partagés.
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