Interdit en Europe, le lait infantile Lactalis demeure disponible en Tunisie

Nadhem Chakri et Mona Sakka, deux pharmaciens, sont intervenus ce vendredi lors de l'émission Politica sur Jawhara FM, pour mettre en garde contre les circuits parallèles de vente des médicaments.

Face à la mutliplication des lieux et des sites de vente de médicaments, non agréés par le ministère de la Santé, les citoyens se dirigent volontiers vers ce circuit parallèle pour se procurer des médicaments, à des prix plus bas.
Par manque d'informations, ces citoyens encourent de rééls dangers pour leur santé, s'est insurgé Chakri prenant comme exemple le lait infantile contaminé Lactalis qui, en dépit de son interdiction en Europe, demeure trouvable sur le marché tunisien.
Ces médicaments qui présentent un réél risque pour la santé ne sont jamais vendus en pharmacie, de part la rigourosité du contrôle de tout le circuit pharmaceutique, a tenu à préciser Chakri.
Mais ils sont facilement trouvables sur le circuit parallèle de vente des médicaments à savoir les para-pharmacies, certains locaux commerciaux et même dans des groupes de vente sur Facebook..
Ces lieux de vente, qui échappent au contrôle du ministère de la Santé, puisque'ils sont affiliés au ministère du Commerce, ne respectent pas de cahier des charges particulier, a insisté Sakka.
Les vendeurs se contentent de vendre des produits pharmaceutiques, parfois thérapeutiques, sans la moindre formation dans le domaine. Ils ne prennent même pas la peine de considérer le réel besoin de l'acheteur ni ses antécédents et ses contre-indications, a expliqué le pharmacien.
Les deux invités de Politica ont par ailleurs appelé le citoyen à être plus conscient des risques qu'ils encourt et à éviter ce circuit parallèle.