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  • 27/09/2022 à 11:37

Japon : Début des funérailles nationales contestées pour Shinzo Abe

Japon : Début des funérailles nationales contestées pour Shinzo Abe
Les funérailles nationales de l’ancien Premier ministre assassiné Shinzo Abe ont commencé ce mardi à Tokyo avec l’arrivée de sa veuve, portant l’urne contenant les cendres de son mari.
Vêtue d’un kimono noir et accueillie par le Premier ministre en exercice Fumio Kishida vers 14 heures (7 heures à Paris), Akie Abe a apporté l’urne au Nippon Budokan, haut lieu de compétitions d’arts martiaux, de concerts et de cérémonies officielles au cœur de la capitale japonaise, devant plusieurs milliers d’invités de marque japonais et étrangers. L’union sacrée n’est cependant pas de mise dans le pays, l’événement ayant suscité d’intenses controverses et des manifestations ces dernières semaines.
Abe a battu le record de longévité d’un Premier ministre en exercice au Japon (plus de huit ans et demi en 2006-2007 et 2012-2020).
Il était la figure politique japonaise la plus connue à l’international. Son assassinat par balles en plein meeting le 8 juillet dernier à 67 ans a choqué au Japon et dans le monde entier.
Mais Abe était aussi honni par beaucoup pour ses vues ultralibérales et nationalistes, sa volonté de réviser la Constitution et sa proximité avec de nombreux scandales politico-financiers. Le mobile de son assassin présumé - les liens supposés d’Abe avec l’Eglise de l’Unification, surnommée « secte Moon » - a encore un peu plus terni l’image de l’ancien Premier ministre.
Depuis sa mort, les révélations ne cessent de pleuvoir sur l’ampleur des liens entre cette Eglise et des parlementaires, surtout du Parti libéral démocrate (PLD, au pouvoir), autrefois dirigé par Abe et aujourd’hui par l’actuel Premier ministre Fumio Kishida, dont la cote de popularité a fondu depuis cet été.
La décision rapide et unilatérale de Fumio Kishida d’organiser des funérailles nationales a donc indigné l’opposition qui estime que cela aurait dû être débattu et approuvé au Parlement.
Plusieurs partis d’opposition vont d’ailleurs boycotter la cérémonie. Des hommages de ce type pour des responsables politiques sont surtout rarissimes au Japon, le dernier remontant à 1967.
Le coût estimé de la cérémonie, équivalent à 12 millions d’euros, a aussi irrité.
Selon les derniers sondages, environ 60 % des Japonais sont opposés à ces funérailles nationales.
Agences
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