La famille de Belhassen Trabelsi demande à lever le gel de ses avoirs

Dans son édition de ce vendredi 13 janvier 2017, le journal canadien "Montreal’s La Presse" a indiqué que la famille de Belhassen Trabelsi, le beau-frère de l'ancien président Ben Ali a récemment déposé une demande à la Cour Fédérale de Montréal, pour forcer Ottawa à lui redonner accès à ses comptes bancaires.

Selon des documents judiciaires consultés par La Presse, les avoirs des membres de la famille Trabelsi ont été bloqués depuis 2011, et ce, en les inscrivant sur la liste des dirigeants étrangers corrompus.
Il leur était donc interdit d'accéder à leur fortune et d'ouvrir un compte en banque à Montréal. Tous leurs paiements, notamment pour le loyer et les droits de scolarité des enfants, devaient être faits par une tierce personne.
Rappelons que Belhassen Trabelsi s'est enfui avec sa femme Zohra et ses quatre enfants peu de temps après que le régime de son beau-frère ait été renversé en 2011.
La famille avait atterri à Dorval le 20 janvier 2011 et ils ont présenté une demande d'asile au Canada.Seuls sa femme et ses enfants ont été reconnus comme des réfugiés. La demande de Belhassen Trabelsi, quant à elle, a été refusée.Le beau-frère de l'ancien président devait être expulsé le 31 mai dernier, sauf qu'il avait disparu quinze jours plus tôt.
Selon le journal canadien, la femme et les enfants de Belhassen Trabelsi ont demandé à être retirés de la liste des dirigeants étrangers corrompus, sans succès.
Ils ont ainsi déposé une requête à la Cour fédérale pour forcer la main du gouvernement. "Les demandeurs ont été acceptés comme réfugiés et souhaitent pouvoir vivre une vie normale à nouveau".
Interrogée quant à "la disparition" de son mari, la femme de Belhassen Trabelsi a déclaré que son conjoint avait quitté la maison familiale et qu'il avait emporté avec lui le minimum d'effets et sans voiture.Zohra Trabelsi a ajouté que son conjoint aurait quitté pour la montagne à l'extérieur de Montréal, sans pour autant préciser l'endroit exact où il se trouve.
Ce dernier serait dépressif et aurait déclaré en quittant la maison familiale que s'il retournait en Tunisie, il mourrait en prison.