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  • 19/05/2022 à 12:05

La pollution est responsable de 9 millions de morts chaque année dans le monde

La pollution est responsable de 9 millions de morts chaque année dans le monde
La pollution reste responsable d’environ 9 millions de décès prématurés par an dans le monde. 
La Commission sur la pollution et la santé de la revue The Lancet a mis à jour ses données concernant les conséquences de la pollution sur la santé.
Déjà en 2015, elle concluait que 9 millions de personnes sont décédées de façon prématurée à cause de la pollution, ce qui en faisant le plus grand facteur de risque environnemental de maladie et de décès prématuré au monde.
Quatre ans plus tard, en se basant sur de nouvelles données de 2019, la commission parvient aux mêmes conclusions dans un nouveau rapport publié le 17 mai 2022 : « Nous constatons que la pollution reste responsable d’environ 9 millions de décès par an, ce qui correspond à un décès sur six dans le monde », peut-on lire.
« La situation ne s’est pas améliorée et la pollution reste une menace mondiale majeure pour la santé et la prospérité, en particulier dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire ».
Plus de 90 % des décès liés à la pollution surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
La pollution et les déchets créés par les humains rejetés dans l’air, l’eau et le sol tuent rarement directement, mais sont à l’origine de graves maladies du cœur, de cancers, de problèmes respiratoires ou de diarrhées aiguës.
« Les effets sur la santé restent énormes, et les pays à faible et moyen revenus en subissent le poids », résume l’auteur principal et codirecteur de la commission Richard Fuller, rapporte l’AFP.
Ils concentrent en effet 92 % de ces décès et la majeure partie des pertes économiques qui en découlent.
« L’attention et le financement n’ont que très peu augmenté depuis 2015, malgré une augmentation bien documentée des préoccupations du public en matière de pollution et de ses effets sur la santé », se lamente-t-il, cité dans un communiqué.
Par pollution, les chercheurs désignent la contamination de l’air par des particules fines ; ozone ; les oxydes de soufre et d’azote ; pollution de l’eau douce ; contamination de l’océan par le mercure, l’azote, le phosphore, le plastique et les déchets pétroliers ; et l’empoisonnement des terres par le plomb, le mercure, les pesticides, les produits chimiques industriels, les déchets électroniques et les déchets radioactifs.
« La pollution de l’air (à la fois domestique et ambiante) reste responsable du plus grand nombre de décès, causant 6,7 millions de décès en 2019. La pollution de l’eau a été responsable de 1,4 million de décès prématurés. Le plomb était responsable de 900 000 décès prématurés. Les risques professionnels toxiques, à l’exclusion des décès au travail dus à des risques pour la sécurité, étaient responsables de 870 000 décès », détaille la commission.Si les décès attribuables aux pollutions liées à la pauvreté diminuent (pollution de l’air domestique liée à la combustion de carburant, de l’eau insalubre et de l’assainissement inadéquat), ils sont compensés par l’augmentation de ceux liés aux formes plus modernes de pollution, la pollution de l’air ambiant, la pollution par le plomb et la pollution chimique.
« Les décès dus à ces facteurs de risque de pollution modernes, qui sont la conséquence involontaire de l’industrialisation et de l’urbanisation, ont augmenté de 7 % depuis 2015 et de plus de 66 % depuis 2000 », précise la commission.
« Peu de progrès réels contre la pollution peuvent être identifiés dans l’ensemble, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire, où la pollution est la plus grave », constate amèrement les chercheurs, qui appellent à mettre l’accent sur « la pollution de l’air et l’empoisonnement au plomb, et encore davantage sur la pollution chimique dangereuse ».
Les chercheurs déplorent que la lutte contre la pollution soit gérée de façon locale, régionale, ou nationale, alors qu’elle devrait transcender les frontières.
Elle doit, selon eux, exiger une réponse mondiale sur tous les principaux polluants modernes.
« Une transition rapide et à grande échelle de tous les combustibles fossiles vers des énergies propres et renouvelables est une stratégie efficace pour prévenir la pollution tout en ralentissant le changement climatique, et offre ainsi un double avantage pour la santé planétaire ».
Agences
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