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  • 25/03/2023 à 11:17

Le chef des Nations unies appelle à un « changement de cap » dans la gestion mondiale de l’eau

Le chef des Nations unies appelle à un « changement de cap » dans la gestion mondiale de l’eau
L’eau, « bien commun le plus précieux » de l’humanité, doit « être au centre de l’agenda politique mondial », a plaidé, vendredi 24 mars, Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies (ONU) à la fin d’une conférence inédite sur le sujet depuis près d’un demi-siècle.
« Tous les espoirs de l’humanité pour l’avenir dépendent, d’une certaine manière, d’un changement de cap fondé sur la science pour donner vie au Programme d’action pour l’eau » dessiné par les engagements pris lors de cette conférence à New York, a ajouté M. Guterres, réclamant des efforts qui « changent la donne ».
Le monde n’est pas sur la voie des objectifs sur l’eau pour 2030, notamment l’accès à l’eau potable et l’assainissement pour tous. Alors « maintenant, c’est le moment d’agir », a lancé Antonio Guterres, qui avait mercredi vilipendé la « surconsommation vampirique » de l’humanité et la crise climatique qu’elle a provoquée.
De la construction de toilettes à la restauration de 300 000 kilomètres de rivières dégradées, près de 700 engagements d’ONG, de gouvernements ou de secteur privé ont été enregistrés dans ce « programme d’action » en amont et pendant les trois jours de cette conférence inédite depuis 1977 qui a accueilli quelque dix mille personnes.
Mais « environ un tiers [de ces actions] sont susceptibles d’avoir un impact substantiel » et moins d’un tiers ont un financement identifié, estime Charles Iceland, du centre de réflexion World Resources Institute. C’est toutefois « un bon début », a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse (AFP), donnant en exemple un projet porté par l’Allemagne sur la gestion du bassin du fleuve Niger dans neuf pays africains qu’il traverse.
« Probablement la partie du monde la plus fragile, où on commence à voir des conflits violents liés à l’eau entre certains groupes », a-t-il noté. Mais l’eau « est un problème immense, et une seule conférence ne va pas être suffisante », a-t-il reconnu, plaidant pour une répétition annuelle de l’exercice.
Même si « tout n’est pas rose », que « certains engagements ne sont pas aussi forts » qu’espérés, « je suis agréablement surpris », a de son côté déclaré à l’AFP Stuart Orr, de WWF. « Souvent, dans ce type de conférences, on entend beaucoup de promesses (…), là j’ai l’impression que c’est différent », a-t-il ajouté, décrivant l’énergie générée dans la communauté des acteurs de l’eau jusque-là « frustrée » du manque d’attention portée à cette ressource vitale. « Le problème ne va pas disparaître, il va empirer, et je crois que c’est pour ça que tout le monde commence à se dire qu’il est temps d’avancer. »
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