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  • 02/10/2019 à 16:14

L’Unimed sur la voie d’actions probantes pour l’avenir de la Méditerranée

L’Unimed sur la voie d’actions probantes pour l’avenir de la Méditerranée
Par Mansour M’henni
L’école d’été 2019, organisée à Licata (en Sicile) par l’Union des Universités Méditerranéennes (Unimed), en partenariat avec la Fondation des Sciences de l’Homme, a commencé le premier octobre par une sortie en mer des participants pour partager, avec les marins, un petit déjeuner instructif et distractif.
L’après-midi, suite aux allocutions d’ouverture, la première leçon a eu pour titre « Identité et méditerranéité : le sens d’être soi dans une socialité solidaire ».
L’intérêt qu’elle a suscité auprès des jeunes chercheurs dans plusieurs disciplines (du niveau du master) a permis aux participants, venus de plusieurs pays de la Méditerranée, de se concentrer sur plusieurs questions brûlantes liées aux problèmes des identités et aux ambitions de regroupements régionaux, géostratégiques et/ou civilisationnels, surtout se rapportant au concept de « la Méditerranéité ».
Dans la foulée de ces discussions et conversations, une suggestion de projet d’action a été avancée et examinée, recueillant finalement une approbation générale, celle des jeunes chercheurs, mais aussi celle du Directeur général de l’Unimed, M. Marcello Scalisi, un vrai maître d’œuvre sympathique et dynamique, qui s’est engagé à obtenir l’appui nécessaire pour l’adoption et le parrainage de ce projet par l’Unimed, sans exclure d’autres partenaires aussi enthousiastes et aussi impliqués.
« L’esprit du projet est d’engager une action pour la démocratie et le développement solidaire à partir d’une convergence de quatre secteurs clés de la vie en société et de la vie des sociétés modernes, en l’occurrence : la culture, l’université, la recherche et la société civile particulièrement représentée par son tissu associatif.
Une telle action, renforcée par la conscience d’un destin partagé dans l’entité méditerranéenne (peut-être élevée, un jour, au statut d’une identité méditerranéenne), impliquerait les structures étatiques ou privées des secteurs de la culture, de l’enseignement et de la recherche, ainsi que les structures de la société civile, notamment les associations tous objets confondus.
Aussi lui suggère-t-on l’intitulé suivant : Culture-Université-Recherche-Associations – Méditerranée (CURA-Med).
Quant à son objectif premier, formulé en termes de « Action pour une Méditerranée de la Démocratie et du Développement Solidaire » (AMeDeS), il consiste d’abord à combler le fossé classique séparant l’université et la recherche des actions culturelles et citoyennes.
Une dynamique de va-et-vient entre les 4 secteurs et une interaction productive entre eux, consacre la démocratie participative et la démocratie du savoir pour tous, dans l’action citoyenne à laquelle chacun est redevable et chacun a droit. »
L’école d’été continue conformément à son centre d’intérêt porté par son titre “Identité Méditerranéenne : des échanges sur un destin commun”, et à son programme riche et varié, allant de pair avec celui de l’événement Nnumari, initié par le Chef sicilien Pino Cuttaia.
Si dans l’école d’été, le format est celui des leçons (une heure trente pour le professeur et une heure pour le débat avec les jeunes chercheurs), le programme Nnumari est surtout construit autour du concept de talk où une idée ou une proposition est présentée en quinze minutes devant le public constitué des jeunes chercheurs de l’école d’été ainsi que de journalistes, d’entrepreneurs, d’intellectuels et de responsables qui discutent les différentes propositions présentées.
L’expérience est on ne peut plus intelligente et concluante, d’autant plus qu’elle réunit autour de la question méditerranéenne des acteurs de plusieurs pays du bassin, de générations différentes et de spécialités variées.
Elle nous change de la langue de bois souvent assujettie à certaines considérations politico-politiciennes qui restent toujours en-deçà de l’essentiel.
Il y a tout lieu d’espérer des résultats probants venant de telles actions, pourvu qu’on leur garantisse la pérennité et l’évolution.
De ce point de vue, les responsables actuels sont efficaces au travail et de nobles valeurs humaines au contact et à l’échange, de quoi inciter non seulement à espérer dans l’avenir, mais aussi à mettre la main dans la pâte pour contribuer à l’édification collective d’un meilleur vivre-ensemble pour les générations actuelles et celles de demain.
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