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  • 19/12/2019 à 19:29

Moez Labidi : Tant que le solde courant est élevé, les pressions baissières sur le dinar resteront fortes

Moez Labidi : Tant que le solde courant est élevé, les pressions baissières sur le dinar resteront fortes
Moez Labidi, professeur en sciences économiques et économiste consultant souligne qu’il y a une amélioration en quelque sorte du dinar.


L’explication derrière cette amélioration, c’est que la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a bien joué son rôle : « Les interventions au niveau du taux d’intérêt et au niveau de la réglementation prudentielle (le ratio LTD), qui ne doit pas dépasser 120%, ont freiné la demande de crédit, baissant par la suite les besoins en devises de certaines entreprises. Ce resserrement monétaire de l’institut d’émission a donné des effets positifs ».

M.Labidi estime que le problème c’est que, si les choses ne s’améliorent pas dans l’économie réelle, cela risque de devenir étouffant pour la croissance économique. Et d’ajouter : « La vraie bataille n’est pas du côté de la BCT, elle se situe dans l’économie réelle. Si la machine de phosphate ne reprend pas et les exportations ne vont pas être boostées davantage, les choses risquent de se compliquer parce que le solde de la balance courant, malgré sa légère baisse, il reste encore élevé ».

L’économiste précise que tant que le solde courant se situe à un niveau élevé, les pressions baissières sur le dinar resteront fortes. « La hausse des taux d’intérêt qui a donné ses fruits en matière d’inflation risque d’étouffer la croissance et de générer une augmentation des créances douteuses des banques, chose qui peut fragiliser le secteur bancaire », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Labidi a assuré que la solidité de l’amélioration du dinar reste tributaire du retour de la croissance économique et de l’amélioration de l’économie réelle. 
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