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  • 03/11/2015 à 13:20

Nations unies, les défis de la diplomatie internationale

Nations unies, les défis de la diplomatie internationale

Pr. Khalifa Chater

Ouverte le 28 septembre, la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU a permis aux grands acteurs  de procéder à des concertations sur les questions du jour, 

d'esquisser des rapprochements et de tenter d'engager des sorties de crises. C'est désormais le temps de la diplomatie, pour traiter les affaires internationales, prendre acte de la dérive militaire et appréhender les tragédies humaines, qui en découlent. Au-delà des manœuvres habituelles, la communauté internationale exprime sa prise de conscience des graves défis et fait valoir des possibles solutions, au-delà des démarcations géopolitiques régionales et mondiales.

Lors de son discours inaugural, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté les pays européens à "faire plus" en faveur des centaines de milliers de migrants et réfugiés qui affluent vers l'Europe."J'exhorte l'Europe à faire plus", a-t-il déclaré. Face à ce phénomène, la solution n'est "pas de construire des murs, mais de traiter les causes de cet exode comme les guerres et les persécutions religieuses", a-t-il fait valoir. La guerre en Syrie, domina les discours à la tribune de l'assemblée, lors de cette  journée inaugurale : Le président des Etats-Unis Barack Obama a affirmé  que les Etats-Unis "ne souhaitent pas un retour à la Guerre froide" et qu'ils sont prêts à travailler avec tous les pays, y compris la Russie et l'Iran, pour résoudre le conflit" en Syrie. "Mais nous devons reconnaître qu'il ne peut y avoir un retour au statu quo d'avant la guerre", a-t-il ajouté. Pour son premier discours devant l'Assemblée générale de l'ONU depuis dix ans, le président russe Vladimir Poutine a demandé la création d'une "large coalition antiterroriste" pour lutter contre les jihadistes en Syrie et en Irak. La coalition anti-jihadiste devait associer notamment les Etats-Unis et la Russie.  Les pays arabes "y joueraient un rôle clé", a-t-il ajouté. Faisant valoir la nécessité de coopérer avec le régime d'Assad,  l'Iran et la Russie, afin  de réaliser un accord intérimaire.

L’Assemblée générale annuelle des Nations unies est toujours l’occasion de rencontres au sommet. La 70e édition de cette année ne fera pas exception. Evénement majeur,  Vladimir Poutine et Barack Obama ont eu, lundi 28 septembre, leur premier entretien bilatéral depuis plusieurs années. L'entretien aurait été "constructif, étonnamment ouvert" (déclaration du Président Poutine), en dépit des "réelles divergences", sur  la question syrienne, sujet de leurs préoccupations.  Ce brainstorming, pouvait-il rapprocher, à plus ou moins brève échéance, les positions, en vue d'une solution politique, unique possibilité de sorties de crises, selon les observateurs avertis ?

L'Assemblée générales des Nations Unies a été précédée, le  vendredi 25 septembre, par une réunion sur le développement durable. Les participants y ont adopté 17 objectifs de développement durable, qui font suite aux 8 précédents, lancés en 2 000. Ils ont formulé leurs ambitions collectives, pour les années 2015-2030. Ce nouveau programme a pour objectif d’éradiquer l’extrême pauvreté, de promouvoir la santé et l’éducation et, éventuellement, de maîtriser le réchauffement climatique.  

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