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  • 29/05/2024 à 07:14

Pour l’Union du Maghreb arabe le meilleur est à venir…

Pour l’Union du Maghreb arabe le meilleur est à venir…
Par Mansour M’henni

Du Maroc où je suis, dans le cadre de rencontres académiques, j’ai reçu avec un grand plaisir et beaucoup d’espoir la nomination de M. Tarek Ben Salem en tant que nouveau secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA).

Le communiqué annonçant l’information est lui-même porteur d’espoir : « En accord avec le traité fondateur de Marrakech 1989 et sur proposition du président tunisien Kaïs Saïed, l’Union du Maghreb Arabe a nommé le diplomate tunisien de carrière, Tarek Ben Salem, comme nouveau secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA). […]

Cette nomination, approuvée par les dirigeants des pays membres, vise à relancer l’union, en proie à des tensions internes. » A lire entre les lignes, peut-être aussi en concordance avec de belles rumeurs émanant des dernières rencontres diplomatiques entre les ministres marocain et tunisien des Affaires étrangères, la réconciliation maghrébine est en vue, malgré toutes les difficultés se traduisant par des tensions de circonstance.

Elle répondrait alors à cette aspiration jamais en défaut des peuples de la région à un groupement géostratégique naturellement et culturellement voué à cette façon d’être dans le monde d’aujourd’hui et à ses nombreuses et inextricables tensions et manigances.

En effet, l’histoire millénaire du Maghreb laisse percevoir les germes toujours renaissants de ce destin partagé entre ces pays « frères », comme l’annonce toujours rappelée de la seule voie vers le salut et l’affirmation de soi, dans l’imbroglio international où il est de plus en plus risqué de perdre le pas et le sens de l’équilibre dynamique.

Aussi devrait-on partir du principe qu’on peut toujours diverger sur certaines questions et sur la façon de prendre certaines situations contextuelles. Cependant, le sens de l’unité qui constitue le ciment de l’union maghrébine ne devrait jamais se perdre dans la cacophonie des jeux et des enjeux géostratégiques qui font passer l’intérêt par trop mercantile et égotique avant l’éthique humaniste qui gagnerait à reprendre son influence dans les relations internationales.

La nouvelle nomination de M. Tarek Ben Salem, un diplomate de carrière rompu aux grandes questions du genre, dépasse la personne du responsable pour valoir comme un message politique des plus hautes instances responsables dans les pays de l’Union, celui de tenir à cette union et de tout faire non seulement pour lui redonner de la dynamique, mais surtout de songer à la promouvoir à la hauteur des défis auxquels la région est confrontée.

Nous avons souligné que l’UMA devrait constituer la structure de base favorisant et conduisant l’implication des pays de la région dans d’autres structures géostratégiques à de plus grandes échelles. C’est en effet l’UMA et ce qu’elle représente qui permettra aux pays la constituant de jouer un rôle moteur dans les stratégies de méditerranéité ou dans d’autres groupements supra-régionaux comme le monde arabe, le monde islamique, l’africanité, etc.

Pour finir, je rappellerais une phrase déjà conduite dans une chronique précédente : « Rendez-nous notre Maghreb ! » J’ose croire que la nomination du nouveau Secrétaire général de l’UMA est la concrétisation d’une réponse heureuse à notre attente et que les liens diplomatiques entre les pays de l’UMA reprendont bientôt leur cours normal. L’espoir est de cours et le meilleur est à venir…
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