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  • 04/05/2016 à 11:04

Sciences : Une découverte tunisienne qui pourrait supprimer le problème d’infertilité chez certaines femmes

Sciences : Une découverte tunisienne qui pourrait supprimer le problème d’infertilité chez certaines femmes
Une équipe de chercheurs néerlandais, australiens, américains, finnois, britanniques, suédois et islandais, dirigée par le chercheur tunisien Dr Hamdi Mbarek, a rapporté dans la revue American Journal of Human Genetics, avoir identifié deux variations génétiques susceptibles d’augmenter la probabilité pour une femme d’avoir spontanément des jumeaux dizygotes, plus communément appelés faux jumeaux (issus de la fécondation de deux ovocytes par deux spermatozoïdes).
 Ces modifications subtiles portent sur deux gènes impliqués de manière différente dans la physiologie de l'hormone folliculo-stimulante (FSH), qui intervient principalement dans la maturation des follicules ovariens chez la femme.
Ces résultats proviennent de l’analyse de bases de données de jumeaux constituées aux Pays-Bas, en Australie et aux États-Unis, et portant sur 1980 mères de jumeaux dizygotes conçus naturellement (sans avoir recours à un traitement pour infertilité) et de 12953 sujets contrôles. Après analyse, les chercheurs ont confronté leurs résultats avec des données génétiques compilées en Islande auprès de 3597 mères de jumeaux et 297 348 sujets contrôles.
Au terme de cette vaste analyse comparative, il ressort que deux variations génétiques sont significativement associées à la probabilité d’avoir une grossesse gémellaire, en dehors donc de toute intervention thérapeutique hormonale.Une aide pour le traitement contre la stérilitéUne de ces variations génétiques se situe à proximité d’un gène appelé FSHB, qui est associé à un taux élevé de l’hormone FSH.
La seconde variation génétique porte sur le gène SMAD3 qui n’a pas de conséquence sur les concentrations de FSH mais influe sur la réponse des cellules ovariennes à l’action de la FSH. En d’autres termes, dans un cas, la FSH serait en quantité plus abondante pour agir sur les ovaires, alors que dans l’autre cas, les ovaires y seraient plus sensibles.
De fait, il n’est pas impossible que l’identification de ces variants génétiques puissent aider à choisir les patientes les plus susceptibles de répondre à un traitement contre la stérilité, reposant sur l’utilisation de médicaments à base de FSH afin de provoquer une stimulation folliculaire et le déclenchement de l‘ovulation.
Etre porteuse du variant FSHB et SMAD3 augmenterait respectivement la chance d'avoir des jumeaux de 18% et de 9%. Posséder ces deux variants SMAD3 contribuerait à augmenter la probabilité de grossesse gémellaire de 29%.
Il importe de souligner que cette très large étude n’a porté que sur des données génétiques provenant de populations d’origine européenne.
Il n’est donc pas certain que ces mêmes variations génétiques puissent rendre compte de la survenue de jumeaux dizygotes dans d’autres pays, notamment au Nigeria et dans d’autres pays d’Afrique dans lesquels l’incidence de faux jumeaux est la plus élevée au monde.
A l’inverse, reste à déterminer si d'autres particularités génétiques sur ces mêmes gènes (ou d’autres) pourraient expliquer la faible fréquence des jumeaux dizygotes observée au Japon.

sciencesetavenir.fr
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