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  • 20/12/2025 à 11:08

Un temps de méditation avant le congrès des écrivains tunisiens

Un temps de méditation avant le congrès des écrivains tunisiens
Par Mansour M’henni
Demain dimanche 21 décembre 2025 se tiendra le Congrès électif de l’Union des Ecrivains Tunisiens (UET), à Kairouan, au centre du pays un lieu raisonnablement choisi pour réduire des difficultés de déplacement des adhérents dans les quatre coins du pays. 

Comme de coutume, des opinions divergentes s’animent à l’occasion et vont parfois jusqu’à des propos ou des actes passibles de procès pouvant être intentés en justice. Notre espoir est de ne pas voir perdurer cet état des choses et d’observer des comportements moins tendus afin d’envisager un rôle plus constructif dans l’édification de notre avenir commun.

Il est sans doute vrai que le comité directeur sortant a eu des maladresses de gestion, comme tout le monde en fait, l’essentiel est d’évaluer aussi objectivement que possible dans un esprit de conversation permettant aux uns et aux autres d’écouter sereinement les arguments de tous et de les raisonner dans le respect de la dignité de chacun et dans la respectabilité collective.

Cependant, tout cela doit se faire dans le cadre du congrès, en toute civilité. N’oublions pas que l’UET est une association, donc une composante de la société civile ne devant obéir ni aux calculs politicards ni à l’intérêt personnel contre le collectif, encore moins aux manies provocatrices usant de la nuisance pour la nuisance.

Est-ce cet état d’esprit des écrivains de l’Union qui rend difficile la vie et la gestion de cette organisation historique, et qui fait que les autorités officielles traitent rigoureusement avec elle, tant sur le plan de la gestion administrative que sur celui des subventions financières ? Fort probable.

Toutefois, ce n’est pas la bonne solution non plus pour cultiver les raisons de la coopération et de la solidarité entre les deux parties, dans l’intérêt collectif. En effet, en ce moment de l’évolution technologique, il devient presque absurde de harceler les associations en général, surtout celles à objets culturel et académique, par l’exigence de dossiers en plusieurs exemplaires, avec des pièces dites « justificatives » souvent répétitives, avec des chicaneries de toutes sortes généralement mises sur le dos des contrôleurs des dépenses, etc.

Sans parler de l’abus presque criminel de l’usage du papier à un moment ou certains pays y renoncent totalement au profit de l’usage électronique, dans l’esprit de la protection de l’environnement et de l’intelligence écologique ! Cela dit, il importe de rappeler ce que tout le monde sait : l’action associative est une action bénévole, l’engagement responsable y est fondamental.

Force est de saluer, à l’occasion, ces responsables associatifs qui avancent des sommes importantes pour faire fonctionner l’action associative, remédiant ainsi à « l’avarice » officielle et entrepreneuriale en matière de soutien financier, et à une avarice plus étonnante et plus inquiétante de certains adhérents qui manquent, sans acquis de conscience, à s’acquitter de leurs frais d’adhésion et qui reprochent aux responsables associatifs de ne pas leur payer certains frais d’actions qu’ils jugent monnayables.

Un juste moment d’évaluation est un congrès d’association ; tel le congrès de l’UET du 21-12-2025 ; Encore faut-il que cette évaluation se caractérise par l’objectivité, l’altruisme, la sérénité et l’esprit de construction.

Ne dit-on pas que les écrivains et les intellectuels sont la conscience de la société et un important moteur de son développement ? Montrons-le cette fois, et toutes les fois où des occasions pareilles se présentent.
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